Version sourds et malentendants

Définition

Définition complémentaire et nécessaire du sous-titrage pour Sourds et Malentendants

Il y a autant de surdités que de personnes sourdes. À cela, de nombreux paramètres : sourd de naissance ou devenu sourd, degré de surdité (profonde, sévère, légère, etc.), contexte familial, accès à la langue des signes, éducation oraliste, rencontres avec d’autres personnes sourdes, etc. Cette complexité de situation explique que ces personnes puissent avoir des perceptions très différentes du cinéma, un rapport différent à l’image et au son.

Aussi, il semble quasi-impossible d’établir une règle générale de sous-titrage qui vaudrait pour tout le monde.

Si l’on considère par exemple la description des musiques dans le sous-titrage :
piano, saxophone, violoncelle, « tel titre » interprété par « tel groupe », musique de chambre, musique intrigante….
Ces informations revêtent une importance plus ou moins grande, plus ou moins évocatrice de sens ou d’images mentales (ou de sons mentaux) selon les personnes. Certains n’y voient pas d’intérêt, d’autres au contraire les trouvent indispensables.

Les étapes

  • Visionnage du film

  • Récupération de la liste de dialogues du film (synchronisée ou non)

  • Traduction (lorsqu’il s’agit d’une langue autre que le français)

  • Réalisation du sous-titrage : transcription du texte, synchronisation, adaptation si nécessaire, ajout des bruits et des musiques, colorisation et placement des sous-titres

  • Incrustation du fichier de sous-titres dans le film sur son support de diffusion

  • Visionnage du film pour vérification

Les désignations

On trouve différentes appellations pour désigner ce sous-titrage :

  • VSM (Version Sourds et Malentendants)

  • VFSM (Version Française pour Sourds et Malentendants)

  • STSM (Sous-titrage Sourds et Malentendants)

  • SME (Sourds & Malentendants)

  • Sous-titrage enrichi

  • Sous-titrage couleurs

Spécifications liées aux sous-titres

Les normes utilisées reprennent les recommandations d’Arte :

Quelques règles

  • Le texte est retranscrit dans son intégralité, sans simplification, en respectant le niveau de langue. S’il y des fautes, il faut les transcrire.

  • Si le temps de lecture ne permet pas d’afficher l’intégralité du texte, on procède à une adaptation ; le sens et le niveau de langue sont bien sûr respectés.

  • Le sous-titre est positionné horizontalement en-dessous de la source sonore. Si celle-ci n’est pas identifiée ou est hors champ, le sous-titre est centré.

  • La musique est décrite avec des adjectifs précis, qui transmettent le style de musique ou bien le sentiment induit, selon le contexte.

  • Le titre et l’interprète d’une chanson sont mentionnés si cela fait sens dans le contexte.

Les couleurs

Blanc Le locuteur ou une partie du locuteur est à l’image.
Le texte est placé sous le locuteur.
Jaune Le locuteur est hors-champ ou bien il est en voix-off.
Rouge Indications sonores.
Magenta Indications musicales.
Cyan La pensée ou le flash-back, ou encore le commentaire dans les documentaires.
Vert Langue étrangère non traduite, ou bien voice-over dans les documentaires.

 

Différentes techniques de sous-titrage

Sous-titrage virtuel Les sous-titres sont projetés de manière synchronisée et en temps réel pendant la diffusion d’un film dans la salle de cinéma, avec un système de vidéoprojection annexe (présence d’un technicien dans la salle).
La projection a lieu soit sous l’écran, soit en surprojection sur le bas du film avec un vidéoprojecteur puissant.
Cf le logiciel utilisé : Subtivals.
Sous-titres incrustés Pour les formats vidéo DVD, DVCam, BetaCam, Bluray :
Soit les sous-titres sont directement intégrés sur le support de projection.
Soit le sous-titrage virtuel peut être envisagé également dans cette configuration.
Sous-titres dans un DCP Le fichier de sous-titres est inclus dans la copie numérique du film ; il est activable ou non.